à la saison des pluies
nous vîmes un cavalier
fatigué sur un cheval appaloosa
il y eut d’autres apparitions de lumière
des tissus arc-en-ciel et des cités d’or
au-dessus de la mer
les merles ne nous craignaient plus
ni les chevreuils ni les chats
tous avaient l’œil noir, intense, direct
les jardins étaient leurs délices
les fruits regorgeaient
en même temps que les fleurs
la pluie creusait la terre sous les maisons et les chemins
nous n’entendions plus nos voix
seuls les amoureux trouvaient refuge
alors nous vîmes que cela était bon
et que nous allions mourir
puis il se remit à pleuvoir
© anne jullien
06-07/01/2021
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