Entre le vin du soir et les étoiles pâles
le serpent alangui entre mes bras sinue
il laisse sur ma peau ce désir infini
d’une rivière pâle où la vie glisserait
nous serions à nouveau innocents et nus
débarqués des hauts fonds d’un espace perdu
dans cette eau affolante où les poissons muets
frôleraient nos deux corps de leur douce pitié
nous aurions de notre âme un divin souvenir
comme une fleur fanée au parfum de violette
accrochée à nos cœurs comme à la boutonnière
des vestons d’hommes gris aux sourires si doux.
Nous ne serions humains que par la transparence
et le feu affolant qui brûla l’espérance.
16-12-2020
© anne jullien
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