la lune et ses sœurs
vidèrent les ruisseaux et toute les mers
les pâles jumelles
elles effacèrent le sable et les côtes
même les trous dans lesquels
dorment les bêtes l’hiver
la lune et ses sœurs
pâles hosties de la nuit et des éphémérides
sous leurs voiles de pudeur
vidèrent nos corps
de leur vie, notre joie
s’effilocha entre les nuages
et dans les rigoles
décembre descendit sur nous
malgré les feux de bois
les abris les odeurs d’arbres en fumées
alors je voulus me couler en toi
pour n’avoir été
de toute ma vie
que ton intime passagère
6/12/2020
© anne jullien
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