mon père mort
a emporté avec lui
ce qu'il me restait de poésie
mise en abîmes
et cœur chaud sous les chemises
les oiseaux de flanelle
volent au ciel et je flâne
les tristesses et les rimes
mises en abîmes et cœur chaud
sous la chemise
le ciel d'octobre fait ma joie
les lames sous les draps des vagues
de flanelle et
les silences et les nuits
chargés à bloc de bruits et de néons
les silences et les nuits
que je recharge sous ma chemise
pour ne souffrir que de beauté
ouvrir mes yeux et mes oreilles
de flanelle
aux silences et aux nuits
vidées des sons arithmétiques des musiques et lampadaires
à Berlin
les vitrines de noël
mises en abîmes par les reflets
imphotographiables
c'est de cela que je me souviendrai
je m'en souviens
mon père mort
m'a laissé m'a laissé
de quoi vivre
5-13 octobre 2016
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