juillet
ressemble à septembre
la
mort à la mélancolie
juillet
ressemble à septembre
à
l’odeur verte des chemins
juillet
ressemble à l’odeur verte
la
mort à la mélancolie
la
mort ressemble à des chemins
à
l’odeur verte de septembre
**
au
milieu du trottoir et de la nuit
une
voiture se gare à l’horizontale
je
pioche dans mes poches
des
galets et le poème d’alain borne
je
pense à un homme que j’aime
et
que je ne rejoins pas
le
bruit des moteurs de hors-bord
les
lignes de svetlana alexevitch
il
y aura sous la mer des morts
il
faut replanter la plante que le vent a courbée
et
revivre par les os le scandale du bonheur
glisser
sur l’eau à l’échappée d’un couple de hérons
les
cormorans sont sentinelles croix au vent
**
suis-je
là morte vive aux abords des anneaux de Saturne ?
**
septembre
naissent
les feuilles mortes
**
et
s’il fallait
pour
reposer le ciel et la terre
reposer
les forêts et aussi les eaux
s’il
fallait
pour
redonner vie aux singes
et
aux enfants défigurés
s’il
fallait
revenir
à la bougie
pourquoi
non ?
**
les
grands singes
avant
de mourir
les
grands singes
quand
contre
nous ils se dresseront
sauront-ils
distinguer
les
bons et les méchants ?
les
grands singes
avant
de mourir ?
**
le
renard qui traverse la route
de
quels secret de nuit
flambe-t-il ?
**
faut-il
écrire
cul
pour
que soit poésie ?
**
j’élimine
ce
qui de moi
ne
parle que de moi
**
toujours
je me heurte à la mer
toujours
je longe la mer
frontière
qui
arrête mes pas
les
chevaux renâclent
la
mer ferme le sentier
je
ne peux que longer la mer
m’allonger
dans la mer
toujours
je me heurte à la mer
**
l’absence
s’insinue en moi gagnée de brouillard
moite
brume devenue peau poisseuse
vaporeuse
malheureuse
les
fantômes de vie halètent en nous et nous enfilent comme gants
nous
avalent prennent place et bientôt nous remplacent
**
haïy
ya he haïy ya he
haïy
ya he
(je
le chante du ventre
et
l’attaque se fait sur le haïy
et
je le répète
autant
de fois)
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