Mère
mère vous ai-je aimée au temps passé
souvenez-vous
les
rues la nuit
mère
mère
vous
ai-je aimée au temps passé
nous
nous aimions ne m'en déplaise
Mère
mère
voici
le temps qui passe
il
griffe les bras et les pensées
danse
et merveilles sous jupes sages
les
yeux malheureux mère vos yeux
où
vos musiques sont-elles parties
américaines
et chauves, sorcières
vos
musiques
Mère
mère
voici
le temps qui roule
sur
les rails de fer et d'étincelles
le
temps
nous
emmène au pays des vieillards
aurions-nous
dû
sauter
du train
relever
nos jupes, dégringoler
fuir
fuir aurions-nous dû
fuir
Mère
vous ai-je aimée au temps passé
Le
ciel de nuit et ses étoiles le bruit la mer en bruits de fond
vous
aimiez ces nuits
où
donc êtes-vous
sous
les étoiles
Mère
mère
ne
m'en déplaise
vous
ai-je aimée vous ai-je aimée
14
mai – 4 novembre
ça fait plusieurs fois que je reviens le lire. C'est très beau, très.
RépondreSupprimerEt celui d'avant aussi.