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mercredi 4 novembre 2015

mère mère

Mère mère vous ai-je aimée au temps passé
souvenez-vous
les rues la nuit
mère mère
vous ai-je aimée au temps passé

nous nous aimions ne m'en déplaise

Mère mère
voici le temps qui passe
il griffe les bras et les pensées
danse et merveilles sous jupes sages
les yeux malheureux mère vos yeux
où vos musiques sont-elles parties
américaines et chauves, sorcières
vos musiques

Mère mère
voici le temps qui roule
sur les rails de fer et d'étincelles
le temps
nous emmène au pays des vieillards
aurions-nous dû
sauter du train
relever nos jupes, dégringoler
fuir fuir aurions-nous dû
fuir

Mère vous ai-je aimée au temps passé
Le ciel de nuit et ses étoiles le bruit la mer en bruits de fond
vous aimiez ces nuits
où donc êtes-vous
sous les étoiles

Mère mère
ne m'en déplaise
vous ai-je aimée vous ai-je aimée


14 mai – 4 novembre

1 commentaire:

  1. ça fait plusieurs fois que je reviens le lire. C'est très beau, très.
    Et celui d'avant aussi.

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