nuit des âmes et des corps
ouhhhh plainte dans la nuit glissando de guitare
les
loups-musaraignes ouhh ouhh ouh se plaintent et désolent mon
cœur
affolé
déifié malheureux christ athée
plein
de soleils éteints fondus dans nos mains
oh
je pleure je pleure nos douleurs glissent
dans
mes os pitié dit-elle
à
genoux tordue sur le sable interdit
les
marques du sable sur nos interdites peaux
les
restes à jeter aux chiens de demain pourquoi pourquoi cette
naissance ?
vaine-t-elle
aux cieux déserts et bleus en bouche ouverte et muette
pourquoi
pourquoi ? Les figures alanguies de la souffrance et le sang et
l’impensable du mal chaque nuit chaque jour humains recommencé
l’impensable du mal chaque nuit chaque jour humain recommencé
où
ouhhhhh où est ce qui de nous sauve ce qui de nous beau se hisse et
nous de nous la beauté dévoile ?
suce
le sang et les doigts des cordes de guitare pour fuir les folies
tombées au fond du trou et le goût de rien ne guérit de rien ne
guérit
les
naissances malades abolissent le sauvage et la nature l’indomptée
la foi et les entrailles alors !
alors,
je m’enroule et m’envase dans les voix métaphysiques de la nuit
des coulées lamentées des chansons magiques incantation
métisse de tout ce qui pleure et pleure et sombre éclatant de
lumières-artifices
tous
nos corps en éclats geyser de cristal islandais feu de flammes
viva
la mort des paroles paroles paroles ohhh nos douleurs enrubannées de
sparadraps et de baumes comme nos crânes sous les turbans !
Voyez!
Voyez les volutes et le plomb les cieux et les oiseaux tombés les
étoiles et leur mort Voyez! Voyez ce qui frémit dans les casseroles
et les poèmes et les âmes frivoles
à
genoux pitié eli eli lama sabachtani la nuit est noire et cendrée
où aux premiers chants des oiseaux se désaltérer un instant faire
halte
pitié
je demande faire halte
14
avril 2020
©
anne jullien
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire