il
dit
en
cet instant
nous
renaissons des cendres
pour
un instant
flamboyants
et crus
nous
renaissons
et
je renonce à la foi et au doute
je
renonce aux moissons aux lauriers des gestes à la gloire
je
reviens aux jours ordinaires
je
dois domestiquer la vache
vivre
toutes les heures d’hiver
ouvrir
mon cœur apache
je
dois
couper
les cordons
laisser
la rage se noyer dans les flaques
je
dois
revenir
aux cendres
aux
mornes et doux sommeils de décembre
je
dois
oublier
lui-même ne pas le croire
accroupie au bord d’une mare
je trace des signes dans les cendres du
feu
avec un bout de bois laissé par la mer
je suis une aborigène occidentale
je dessine l’extinction de mes
semblables
de nos rages de nos cages pariétales
j’attends les pluies du feu du sable et
je chante en bord de mort
je
dois
oublier
lui-même ne pas le croire
28-
29 novembre
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